Généralités

Le Berger des Pyrénées

Ou "le chien qui a vu Dieu"

De tempérament ardent, actif, le berger des Pyrénées est doué d'un grand influx nerveux. Son intelligence est vraiment développée, possédant un dévouement extraordinaire, consciencieux dans l'exécution de son travail, il prend à coeur ses responsabilités. Conduisant les troupeaux, il surveille sans relâche, allant rechercher les moutons égarés. On l'appelle souvent "LABRIT". Or cette race, qui n'est pas officiellement reconnue, est originaire des Landes. C'est un chien de plaine, plus grand et moins poilu que le Pyrénéen. Ils sont certainement parents.

Une autre confusion se fait également avec le chien de Montagne des Pyrénées qui, lui, est un chien de garde et non de conduite du troupeau. Ces deux chiens partageaient traditionnellement la conduite et la garde des troupeaux et encore aujourd'hui, on peut voir évoluer, au milieu des brebis, ces grands chiens à l'aspect placide, mais vigilants la nuit tombée, alors que les petits bergers des Pyrénées se reposent d'une journée épuisante.

Le berger des Pyrénées n'aime guère être robotisé, il ne faut donc pas le "dresser", mais "l'éduquer", avec intelligence et fermeté, ce n'est pas un serviteur, c'est un collaborateur.

On peut s'étonner que le berger des Pyrénées soit si petit (40 à 48 cm pour les mâles, 38 à 46 cm pour les femelles, pour un poids de 8 à 15 kg). Cette petite taille est un atout en haute montagne, de même que sa légèreté. Un chien plus grand y serait malhabile et représenterait par son poids un danger pour le troupeau. Le standart précise "un minimum de taille, un maximum d'influx nerveux". Si vous n'avez pas de troupeau à offrir à votre berger, sachez qu'il saura très bien trouver de quoi s'occuper : d'abord de vous, de vos enfants de vos chats ou de vos poules, de votre maison, de la voiture, enfin de tout ce qui vous appartient.

D'une extrême agilité, courageux, endurant, persévérant, il s'adapte bien aux terrains, aux pentes escarpées et rocheuses qu'il doit parcourir sans défaillance. L'aspect de ce chien est sportif, rustique. Son expression est vive, un peu méfiante et rusée à la fois. Il est doté d'une vigilance toujours en éveil. Dans sa forme générale, la tête du berger des Pyrénées rappelle celle de l'ours brun. Un crâne presque plat, relié en pente douce au museau, qui est peu volumineux, et en forme de coin. Des lèvres pas trop épaisses, bien pigmentées. Les muqueuses se doivent d'être foncées, les paupières ébènes entourent des yeux sombres, la truffe est également noire.

Les oreilles modérément larges à leur base, implantées bien haut sont garnies de poils. Pas vraiment abondant, ce poil laisse voir les yeux. (Il existe une variété de petits Pyrénées à face rase : la tête est garnie de poils courts et fins, le poil sur le corps est mi-long ou moins que demi-long, les pattes sont rases avec de légéres franges de poils aux antérieurs et culottes aux postérieurs. La taille est légèrement plus élevée, le museau plus long et le corps inscrit dans un carré. Le cou de bonne longueur est musclé, le dos assez long, quoique bien soutenu. La toison très fournie sur l'arrière-train contribue à accentuer la longueur du dos. Les flancs sont à peine descendus et les côtes peu arrondies, la poitrine, légèrement développée en profondeur, ne descend pas plus bas que le coude.

La queue bien frangée est portée basse, pas très longue et crochetée, elle peut être naturellement courte.

Toute l'ossature du chien est sèche, les membres nerveux avec les articulations des poignets bien accusées. Les membres postérieurs possèdent des cuisses gigotées, peu descendues. Les jarrets placés bas se trouvent coudés, parfois sensiblement clos. Ils naissent avec ou sans ergot, simple ou double.

Les pieds de ce montagnard sont solides, assez plats, d'un ovale accentué, le sole ferme, les ongles petits et fort durs, les poils interdigitales abondent.

La peau plutôt fine apparaît marbrée ou foncée. La toison, indispensable protection, est fournie, poil mi-long ou long, presque plat ou légèrement ondulé, se situant entre celui de la chèvre et la laine de mouton. La robe de toutes teintes, fauve ou grise se voit charbonnée, noire ou "arlequin". La couleur du chiot a tendance à évoluer. Ainsi un chiot noir à la naissance voit son poils grisonner vers l'âge de trois mois, les robes fauves connaissent également, lors des mues successives, diverses intensités.

C'est dans ses allures que le berger des Pyrénées exprime toute sa distinction. Un trot franc, vigoureux, la tête portée un peu haute, donne l'impression qu'il rase le sol.

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