Des Bergers "Beaux" et "Bons"

Notre objectif en faisant reproduire nos bergers est d'obtenir de beaux et bons chiens car les 2 ne sont pas incompatibles. Nous n'avons pas, ce que certains appellent une "lignée travail" et/ou une "lignée beauté". Nous nous refusons à nous éloigner du standart (beauté) sous prétexque d'avoir de bons caractères (peut-être !) pouvant soit disant travailler sur troupeau ou faire de l'agility ou n'importe qu'elle autre discipline sportive. Pour nous, un berger peut être beau et bon.

Le standart du berger des Pyrénées a été établi en 1923 par M. B. Sénac-Lagrange, sur des chiens travaillant sur troupeau en plein coeur des Pyrénées. N'oublions pas que d'après toutes les études faites sur les chiens de bergers (Pyrénées et autres), il a souvent été dit (et même écrit) que les bergers ne gardaient que les chiens travaillant et qu'ils tuaient les autres, jusqu'au jours où des "Parisiens" ce sont intéressés à ces chiots promis à la mort, et étaient même prêts "à payer pour un chien qui ne valait rien au travail". A l'époque, les chiens qui reproduisaient, travaillaient donc tous sur troupeau (on peut donc dire d'après ce qui est dit aujourd'hui, que c'était des "lignées troupeau") et pourtant, certains de leurs chiots en étaient incapables. Pourquoi y aurait-il une différence aujourd'hui ? Voir plus bas, la définition de l'atavisme.
Vent d'Automne du Champ d'Onix

"Parisien" : nom courant utilisé pour désigner les touristes.

Revue de la RACP n°22 et 23, 1989 - page 90 "le berger des Pyrénées, quelques mises au point utiles... par GJ Mansencal

Souche beauté, souche travail.

J'entends depuis quelques temps ce refrain, cette ritournelle, qu'est ce que cela veut dire dans la réalité ?
Il est rare, en effet, de voir des sujets se rapprochant du type idéal dans les bergers dits d'origine travail. Par contre, rien n'empêche un sujet dit d'origine beauté d'être un excellent chien de troupeau, un excellent pisteur, ou un excellent chien d'une autre discipline.
Egalement je dirai que dans cette catégorie de chiens dits d'origine beauté, il y a beaucoup, beaucoup de sujets hors type, et parfois bien laids.
Ces appellations n'ont jamais existé dans les Pyrénées. Tout berger des Pyrénées est supposé travailler, et j'en connais dans toutes les fermes.
Alors parlons de ce que nous connaissons, et cessons de faire croire à des novices, des béotiens, des choses qui sont fausses.
Un chiot issu de 2 chiens travaillant ne sera pas forcément un grand travailleur, alors que se sont révélés au travail des sujets issus de géniteurs ne travaillant plus depuis plusieurs générations.
Le travail est atavique chez le bergers des Pyrénées, c'est aussi simple que cela.
Particuliers, éleveurs, hommes de terrain, nous devons travailler ensemble et éviter ces appellations fallacieuses et dangereuses.

Atavisme : définitions des dictionnaires : "Un atavisme désigne, en biologie, la réapparition chez un descendant d'un caractère des ascendants, caractère qui a sauté une ou plusieurs générations." "Dans un contexte plus précis, en zoologie, l’atavisme est la présence dans une race d'un caractère ou d'une fonction qui n'a plus de raison d'être dans son état actuel, mais qui pourrait s'expliquer comme persistance d'un état antérieur."

Ce qui nous conforte donc dans l'idée, que le travail au troupeau pouvant sauter une ou plusieurs générations, les lignées beauté et les lignées travail n'existent donc pas ! Tous les Bergers des Pyrénées sont aptes au travail si justement ils ont hérités de l'atavisme de leurs ancêtre. Plus concrétement, 2 chiens travaillant peuvent donner des chiens ne travaillant pas et 2 chiens ne travaillant pas peuvent donner des chiens pouvant travailler. Effectivement, il faut donner la possibilité aux chiots de travailler. Ce qui se fait plus courament chez les éleveurs qui disent avoir une lignée travail parce qu'en général, ils ont aussi ou des canards ou des brebis.

Que se passerait-il si TOUS les chiots avaient la possibilité d'être mis en contact avec les brebis ou les canards dès l'âge de 5 semaines ? là, est toute la question et tout le conflit ! mais nous aurions beaucoup de surprises !

Extrait de "Génétique et sélection chez le chien" de Bernard DENIS

Jean LORY (communication personnelle), spécialiste du chien de berger en France, estime qu'il est très difficile de faire la part de l'hérédité et de l'environnement (éducation/dressage) dans le cas de la conduite du troupeau.

Certes, l'expérience acquise à la pratique des TAN lui a révélé des différences dans les résultats obtenus par les animaux mais il s'interroge sur le rôle de la génétique. Pour lui, un chiot né chez un éleveur de mouton, souvent dans un coin de la bergerie parce que la mère n'interrompt pas son travail pendant la lactation, qui reste sur place après sevrage parce que la vente du chien de troupeau est habituellement plus tardive, qui sera acheté par un autre éleveur de mouton et va retrouver un environnement identique, a toutes chances de donner rapidement satisfaction (sauf accident ou erreur grave de dressage). On dira du vendeur qu'il possède une bonne souche de travail alors qu'en réalité c'est tout un système qui est concerné.

Jean LORY pense que les critères à privilégier, lors d'un TAN, pour commencer de repérer les possibles des futurs reproducteurs sont "l'absence d'agressivité vis-à-vis de l'homme, de ses congénaires et des animaux. Le calme, l'intérêt et l'initiative demandés au chien, déterminent a priori l'autorité dont il doit faire preuve en anticipant, parfois, sur le mouvement des brebis et du berger".

On peut faire ressortir deux idées intéressantes dans tout ce que nous venons de rapporter :

- il est vrai que, pour véritablement repérer les aptitudes naturelles à la conduite des troupeaux, il vaudrait mieux que le chiot soit soustrait très tôt à un environnement "moutonnier". A la limite, les chiots élevés en ville constituent un meilleur matériel pour le généticien. Mais on mesure en même temps l'irréalisme d'un pareil souhait puisque l'on demande alors de s'éloigner vonlontairement de l'éducation et du dressage ;

- aussi bien chez KELLY que dans les propos de LORY, on retrouve l'idée déjà évoqué plus haut selon laquelle les tests les plus intéressants en sélection font jouer la motivation et l'émotivité du chien

 

Il en est de même pour toutes les autres disciplines, et principalement pour l'agility (puisque c'est un sport qui semble être très à la mode aujourd'hui). Il a fallut beaucoup d'années pour forger des chiens pouvant en partie travailler sur troupeau (sachant qu'en plus, comme dit au dessus, ils ne travaillent pas tous pour autant !), peut-on vraiment arriver a avoir des lignées "agility" alors que ce "Sport-Loisir" n'existe en France que depuis la fin des années 80 ? Et si l'on étudie les résultats d'agility depuis ses débuts, il y a trop de disparités dans les pédigrées des bergers des Pyrénées concourants et étant en tête de classements pour pouvoir dire qu'il existe ne serais-ce qu'une "lignée agility" !

Pour nous l'exemple vient de ORION LE BLEU de l'Estérazur du Lac, Shetland mâle appartenant à ma soeur Aude.
Celui-ci est issu de ce que l'on peut appeler "une lignée beauté", ses parents, ses grand-parents, ses frères et soeurs... n'ont jamais mis les pattes sur un terrain d'agility, plusieurs d'entre-eux ont gagnés des titres de Champion de beauté et pourtant Orion, associé à sa maîtresse est un des très bons chiens d'agility du sud de la France ! Et cela pratiquement sans entrainement.
Nous faisons faire de l'agility à nos bergers des Pyrénées pour le plaisir et la détente. Certains d'entre eux adorent (Arrayou), d'autres détestent (Onix), d'autres le font pour nous faire plaisir (Riou) ! et pourtant, ils sont tous de la même lignée.
Aujourd'hui, Tiny, Van Gogh et Vaï ont déjà démontrés leurs capacités dans la pratique de ce sport mais aussi ont démontrés qu'ils étaient "beaux" obtenant les qualificatifs Excellent en conformité au standart (y compris des CACS CACIB BOB pour Van Gogh), d'autres débutent et vont commencer les concours, tous sont de la même lignée, pourtant... certains de leurs frères et soeurs ne pourraient pas atteindre ce niveau.

Un autre exemple :



Celui de Ryan, schnauzer nain à Gilles Cellette (propriétaire du jeune Van Gogh du Champ d'Onix) qui est devenu Champion de France d'Agility 2004 (catégorie A) et qui lorsqu'il sort en exposition de conformité au standart (CAC) ou en exposition Internationale de Beauté (CACIB) remporte régulièrement le 1er Excellent CAC CACIB !!!

et qu'en est il de tous ses chiens qui n'appartiennent pas à un groupe "de travail" tels que caniches, bichons, chiens chinois... qui brillent en agility et qui pourtant ne sont pas de lignée "travail" et pour cause...

Pour qu'un chien "travaille", il est vrai qu'il n'a pas besoin d'être "beau", le plus important, c'est son mental autrement dit, qu'il soit bien et fort dans sa tête (à condition aussi d'avoir le "maître" qui va avec non ?). Maintenant pourquoi se priver d'avoir un chien bien dans sa tête et qui soit suffisament beau pour figurer honorablement dans le standard.

Van Gogh du Champ d'Onix à Nathalie Lobbé et Gilles Cellette : un chien multi-sports et pourtant beau !


en exposition
RCACS RCACIB du Championnat de France
Van Gogh est Recommandé et Champion de France de Conformité au Standart

à l'agility (Brevet)
concours en 3ème degrès

au pistage (Brevet)

au troupeau

à l'obéissance (Brevet)

au cani-cross

Vent d'Automne du Champ d'Onix à Isabelle Kerhuel : Une belle chienne qui aime travailler : la preuve !

Championne de France au 1er Grand Prix de France d'Obé-Rythmée 2006

En expositions (RE)
Vent d'Automne est Recommandée

à l'agility

au troupeau

tout comme Axelle du Champ d'Onix à Patricia Hantschoote

En expositions
Axelle est Recommandée
à l' Obé-Rythmée

à l'agility

au troupeau
 

 

© Copyright Du Champ d'Onix, tous droits réservés - Reproduction interdite sous peine de poursuites